Retrouvons cette force en nous pour avancer

Voici un extrait du livre  "sortez de vos pantoufles en béton. de Richard Aubé"

Je partage ceci avec vous car nous devrions y penser à chaque fois que nous voulons baisser les bras. A chaque fois que tout nous paraît tellement difficile. A chaque fois que nous en avons marre.

---------------------------------

Retournons dans le temps, soit environ neuf mois avant votre naissance.

C'est à cette époque , alors que vous n'étiez qu'un tout petit spermatozoïde de sept microns, que vous avez eu la chance inoïe de pouvoir participer à la course la plus importante du monde: la course pour la vie !

Et cette course-là "à la nage", a quelque chose de tout à fait spécial et d'unique en soi; il n'y à qu'une seule place disponible sur le podium! Ce qui veut dire qu'il n'y a ni deuxième ni troisième position. Il n'y a pas non plus de médaille d'or! En résumé, il n'y a qu'un seul et unique gagnant.

Voyez-vous ce que cette course a de particulier, c'est le nombre élevé de participants, ou plutôt de "nageurs" qui en font partie. Il est tout simplement phénoménal. On parle ici de plus de 325 millions de petits spermatozoïdes, tous aussi vigoureux les uns que les autres.

Ce n'est pas compliqué, cela représente presque la population du Canada et des Etats-Unis réunis !

Imaginez - vous un instant en plein marathon avec tous les Canadiens et américains à vos trousses. Je pense que ça est beaucoup plus stressant qu'une journée au bureau n'est-ce pas?

Par contre , ce qui stresse le plus, ce n'est pas le fait d'avoir juste une chance sur 325 millions de gagner, c'est que vous n'avez seulement que 72 heures pour tenter d'y parvenir! Après ce délai, seul celui qui aura réussi à percer l'ovule survivra. ce qui veut dire que tous les autres vont tout simplement disparaître à tout jamais et sombrer dans l'oubli.

C'est fou quand on y pense! Une seule petite chance de réussir, un seul verdict, une seule occasion. 

C'est parti pour la grande aventure! Vous êtes d'ailleurs dans le peleton de tête, quelle chance! Vous êtes confiant et, surtout, très déterminé. Pour vous, le choix est clair: gagner cette course contre la montre car la vie doit s'accomplir, coûte que coûte.

Mais là survient déjà votre tout premier obstacle à vie: vous ne savez pas où aller. Vous devez alors faire un choix et pas n'importe lequel, car vous n'avez malheureusement pas droit à l'erreur. Il vous faut maintenant décider: à gauche, à droite, ou droit devant? Vous savez que cette première décision aura un impact définitif sur le résultat final. Mais vousêtes déjà très perspicace et vous faites le bon choix: à droite.

Après avoir pris un peu d'avance, vous vous sentez de plus en plus confiant. Concentré sur le temps qui s'écoule, vous roulez à fond la caisse.

Après un petit moment, c'est plus fort que vous, vous vous demandez ce qui se passe avec les autres concurrents. Vous vous retournez alors pour apercevoir soudainement au loin un tiers du groupe qui a décidé de prendre à gauche, alors qu'un autre a pris la décision d'aller tout droit. Stupéfaction: vous voyez finalement un dernier petit groupe qui a décidé de rebrousser chemin! Ils ont tout simplement décidé d'abandonner et de se résigner à attendre le décompte final. C'était trop de pression pour eux. Le défi leur semblait inatteignable. Quel dommage!

Quant à vous, vous êtes convaincu d'avoir toutes les chances d'y arriver. Vous êtes déterminé à vous battre jusqu'à la toute fin, en donnant le meilleur de vous même, avec toute la ténacité qui vous caractérise. Vous accélérez encore davantage, une vraie fusée.

Croyant les avoir touts semé, vous jetez un dernier petit coup d'oeuil derrière vous.  Catastrophe! Un groupe de plus de 52 millions vous collent aux fesses! Ils sont tout aussi décidés que vous à remporter la victoire. Non seulement ils vous rejoignent, mais ils finissent par vous dépasser!

C'est la folie furieuse, ça se bouscule de tous les cotés! Le plus fou, c'est qu'il rester encore plus de la moitié du chemin à faire et guère plus d'une quarantaine d'heures à ce fameux décompte infèrnal.

Imaginez un instant, la distance à parcourir pour le tout petit spermatozoïde que vous êtes. On parle de l'équivalant de 585 kilomètres, à la nage, s.v.p. !

Vous ne vous en laissez pas imposer et n'écoutant que votre courage, vous redoublez d'ardeur et nagez telle une véritable torpille vers votre objectif, balayant au passage tous les obstacles qui se dressent devant vous. Vous vous sentez invincible, increvable! vous vous voyez déjà entrer dans l'ovule, la récompense ultime.

Toutefois, après un certain temps, vous réalisez que ces longues heures à vous débattre pour y arriver ont eu pour effet de vider quelque peu vos réserves et vous commencez à sentir la fatigue vous envahir, lentement mais sûrement.Vous êtes à bout de souffle. Vous voyez aussi le temps filer, comme on le voit filer aujourd'hui dans notre vie sur terre.

Heureusement vous vous rappelez une chose: vous êtes un battant. Pas question pour vous d'abandonner, bien au contraire. Vous êtes convaincu d'y arriver, peu importe les efforts à fournir, car une conviction indéfectible vous habite: vous avez été créé pour réussir!

Soixante-trois heures plus tard, vous arrivez enfin à l'ovule.

Quel soulagement! C'est un moment magique. Vous n'en croyez pas vos yeux: l'ovule est tout simplement splendide! Il brille tel un diamant fraîchement poli. Sa beauté et sa perfection vous laissent bouche bée. Mais le ravissement fait rapidement place à la panique.

En effet, il ne reste tout au plus qu'une dizaine d'heures avant la tombée du rideau. Encore là, rien n'est gagné car il vous faut maintenant trouver la force de pénétrer à l'interieur de ce fameux ovule. Vous n'êtes malheureusement pas seul à le vouloir: vos quelques sept millions de petits frères et soeurs potentiels s'affairent déjà creuser avec acharnement et vitalité, ce qui démontre bien l'élite dans laquelle ils font partie.

Effectivement, ils font partie des meilleurs, des plus forts. Rien de moins que la crème de la crème, tout comme vous.

De plus de 325 millions à l'origine,  vous n'êtes plus qu'un maigre 2% ayant réussi cet exploit hord du commun. Ils représentent encore, malgré leur faible pourcentage, l'équivalent de la population du Quebec tout entier!

Vous ne vous laissez pas impressionner par tout ce branlebas de combat, bien au contraire! Vous foncez littéralement dans le tas, repoussant constamment vos rivaux et vous essayez tant bien que mal de percer cette coquille perméable qu'est l'ovule.

Malgré la fatigue et la douleur de l'épreuve, vous continuez de vous battre. Votre rage de vivre est évidente. Même si votre petit corps  microscopique vous demande d'arreter, votre coeur et votre âme vous disent de vous accrocher et d'aller jusqu'au bout de votre destinée afin de pouvoir enfin réaliser votre légende personnelle.

Eh bien, dans un sprint final contre la montre, vous creusez, creusez et creusez sans répit, donnant vraiment tout ce que vous avez. Soudain, ca y est! Vous percez enfin l'ovule et entrez finalement à l'intérieur de celui-ci. Au même moment, un immense "bizz" se fait entenre. L'ovule perméable, qui vient alors d'être fécondé , devient complètement imperméable. Plus moyen pour quiconque d'y accéder.

C'est vous l'heureux élu et vous allez bientôt être récompensé pour tous ces efforts.

Evidemment, en tant que grand gagnant, vous méritez ce qu'il y à de plus beau, de plus précieux: la vie !

Et ce cadeau-là, vous en conviendrez, n'a tout simplement pas de prix.

D'ailleurs les mois qui suivent deviennent le début d'une incroyable aventure: le minuscule spermatozoïde que vous étiez, devient alors, neuf mois plus tard, un magnifique petit bébé. Déjà les premiers jours de vie, on peut déceler chez cet enfant, comme chez tous les autres d'ailleurs, cette force et ce désir incroyable de vivre.

En lisant cette petite histroire, nous réalisons à quel point nous sommes tous exceptionnels, à quel point nous sommes dotés d'une force incroyable et insoupçonnée! Nous sommes le symbole même de la détermination, de la persévérence, de la réussite.

Et dire que parfois on se trouve nul! Et que dire des fois où l'on se dit: "j'suis pas capable, c'est bien trop difficile! De toute façon, je n'y arriverai jamais, j'abandonne"

Avant même de naître, notre détermination, notre acharnement et notre rage de vivre ont été plus forts que tous les obstacles qui se sont dressés devant nous.

Alors, s'il vous plaît, faites-moi plaisir: la prochaine fois que vous manquerez de confiance en vous-même, si une tuile vous tombe soudainement sur la tête ou si un jour votre vie bascule sans crier gare, souvenez-vous de ce que vous êtes.

N'hésitez surtout pas: déployez au grand jour cette immense force et, surtout, sachez canaliser toute la puissance qui sommeille en vous, en combinant celle-ci à une attitude gagnante.

Vous vivrez alors, j'en suis persuadé, une vie des plus exaltantes !

--------------------------

Je terminerai cette magnifique prise de consience par une phrase de la chanson de Gregoire (Toi+moi) que j'ai eu en tête en finissant de lire ce recit:

Avec l'envie, la force et le courage. Le froid la peur , ne sont que des mirages.

-

Comments

[leslunettesroses]

Il ne faut jamais compter sur les autres pour être heureux. Nous avons tous en nous les ingrédients qu'il faut pour mettre du bonheur dans notre vie. Tout au long de sa vie il faut se remettre en question en essayant de diminuer nos défauts et de sublimer nos qualités. Nous sommes tous capables et il faut le vouloir.

[eleanais]

Bonjour,



Oui effectivement je suis comme ca aussi, lorsque quelque chose me décourage, je met de côté et je vais m'aérer l'esprit, pour pouvoir y retourner plus légèrement après. j'aime courir également, c'est une chose que je trouve nous rend directement plus léger et heureux, et ensuite, nous permet de reprendre tout plus positivement.

Et comme tu dis , si on ne bouge pas pour travailler à son bonheur, personne d'autre le fera pour nous. ;-)

[Florient]

Coucou,

C’est là, un très beau texte. Personnellement, lorsqu’il m’arrive d’être découragé et de vouloir baisser les bras, je vais courir et prendre l’air et je me dis que je suis le seul à pouvoir faire mon bonheur, et que si je ne me bouge pas, personne ne le fera pour moi.